[Climat] Réchauffement : des effets peu connus
par Pio à 17:23Quand on parle du réchauffement climatique, on pense généralement (et encore, pas tout le monde pense à tous les éléments de cette liste...) :
- aux températures qui s'élèvent et s'élèveront
- à une fréquence accrue de catastrophes (ouragans etc)
- au niveau des mers qui s'élèvera et inondera plusieurs pays
- la fonte des neiges
- la désertification de quelques zones géographiques
- des conflits inter et intra nations
Par contre, on oublie facilement qu'il s'agit plus généralement d'un "dérèglement" climatique, et donc les conséquences seront aussi une difficulté d'adaptation des espèces, animales comme végétales.
Par exemple, la plupart d'entre nous a déjà vu des plantes fleurir des semaines/mois en avance à cause de la douceur, puis subitement dépérir à l'occasion de quelques jours de brusque refroidissement.
Je vous pose donc la question : comment fera-t-on pour se nourrir si les céréales/légumes/etc ont du mal à supporter les variations de climat non habituelles ?
Autre problème en parallèle :
Selon le site Wolf at the door, une agriculture sans pétrole pourrait nourrir au maximum 2 milliards de personnes.
Qu'en est-il d'une agriculture sans pétrole dans un climat hostile ?
Dernière chose :
Notre économie et mode de vie sont tellement dépendants du pétrole, que tout sera fait pour en trouver des alternatives. Ce qui est fortement encouragé aujourd'hui est le développement des "biocarburants".
Ceux-ci sont produits à partir de céréales, ce qui enlève de l'espace à l'agriculture nourricière.
En conclusion, un des effets les moins connus du réchauffement climatique est le problème de nourriture qui menace directement notre survie. Et cet effet est aggravé par la future déplétion du pétrole.
Libellés : Environnement
2 Comments:
Nouvel article sur le même thème (Le Monde du 10/03/2007)
By Pio, at dimanche 11 mars 2007 à 09:47:00 UTC+1
Oui ! les effets "collatéraux" du changement climatique sont multiples et malheureusement variés.
Et comme dirait un ingénieur français bien connu sur ces questions, le plus "amusant" est qu'étant dans une situation jamais rencontrée par le passé, la plupart des conséquences de ce dérèglement est parfaitement imprévisible quand à leur nature, leur fréquence et leur amplitude. Autrement dit, on sait que l'on va avoir des problèmes qui seront majoritairement des surprises pour nous et rien d'autre.
En revanche, un sujet, à mon goût beaucoup plus inquiétant est que certains effets potentiellement déductibles de notre histoire ont franchement une probabilité non négligeable de se produire.
Je pense en particulier à notre système démocratique. En se retournant vers le passé, on observe en effet que la démocratie n'aime pas spécialement les périodes de problèmes et de privation et qu'à travers l'Histoire la gestion de la pénurie (des ressources, de nourriture comme du travail) s'est rarement accomodée d'un système démocratique.
On peut donc juger que le risque de perdre notre démocratie, qui n'est pour rappel aucunement un acquis inviolable - l'Europe étant en démocratie depuis globalement moins de 50 ans - est non nul, voire même fort probable.
Comment dans un monde qui n'aurait pas "changé de logiciel", qui n'aurait pas opéré une mutation énergétique et économique, peut-on espérer gérer des ressources naturelles (pétrole, eau, nourriture comme indiqué par Pio, et autres biens dépendants de ces ressources) en condition de rareté ?
Face à la multitude d'usages et de points de consommation à transformer, il n'y aura pas de solutions technologiques miracles. Et même si il y en avait, il serait fort imprudent et peu respectueux de nos enfants de choisir de ne rien faire en pariant sur une hypothétique solution qui n'existe pas auourd'hui.
Il est nécessaire d'effectuer une conversion énergético-économique à laquelle je crois selon le couplage de solutions suivantes : sauts technologiques (efficacité énergétique, sources d'énergie alternatives renouvelables et partiellement, nucléaires, etc) / paradigme de consommation (gaspillages, économies d'énergie, diminution drastique de la consommation par la servicisation des usages par exemple).
By Vincent BRYANT, at vendredi 16 mars 2007 à 18:57:00 UTC+1
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