Discutons tard ce soir...

02 janvier 2007

[Politique] Nicolas Hulot - Ce qui sonne juste ...

par Vincent BRYANT à 20:55

Encore et encore ... Merci à la FNH pour cet excellent discours relayé de Nicolas Hulot qui serait certainement passsé inaperçu autrement. Accessible en cliquant sur le lien ci-dessus. Cette mélodie de la compréhension du monde selon son auteur sonne, à mon goût, d'une justesse à toute épreuve.

Un pacte ecologique : une mobilisation pour placer l’ecologie au coeur du debat public, Nicolas Hulot, UNESCO, 25/11/06

Intervention faite le 25 novembre 2006, dans le cadre des « Dialogues du XXIe sicle » sur le theme « Quel avenir pour l’espece humaine ? Quel futur pour la planete ? », organises par l’Office de la prospective de l’UNESCO.

Merci, Monsieur le Directeur General de l’UNESCO, de nous donner cette opportunite. Merci a vous, Monsieur Binde, pour l’effort qui a ete le votre pour nous reunir aujourd’hui. Il y a peut-etre un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous, c’est qu’il y a une energie renouvelable, inepuisable, que nous n’utilisions pas : c’est l’energie de l’amour !
(Applaudissements)
Et j’y reviendrai. Mais je voudrais d’abord que l’on se pose une simple question qui est essentielle. Sommes-nous civilises en profondeur ? Je suis desole, mais a l’observation de notre monde, j’ai quand meme humblement tendance a penser, qu’a bien d’egards, nous sommes encore des hommes prehistoriques englues dans la barbarie des origines.
(Applaudissements)
Comment peut-on s’accommoder que notre civilisation ou tout au moins l’intitule que nous lui donnons, puisse supporter que nous spolions, en l’espace de quelques decennies, ce fantastique heritage que quatre milliards et demi d’annees d’evolution nous a legue, alors que nous sommes censes en etre de simples usufruitiers ? Nous mettons les generations juste derriere nous dans une pathetique impasse planetaire. Comment pouvons-nous penser etre civilises quand on bafoue, on profane, on transgresse a ce point ce qui est un don du ciel : la Terre ? Avons-nous oublie quelle incroyable combinaison de facteurs il faut et il a fallu pour que la vie puisse s’epanouir sur terre ? Parfois je me dis que cette combinaison de facteurs revient a la meme probabilite qu’il y aurait de prendre une boite avec des lettres d’imprimerie, de la jeter par terre et que l’article 1 de la Declaration des droits de l’homme soit soudainement ecrit sur ce parquet. Quelle democratie, quel projet de societe, quel capital de valeurs pourra resister a l’effondrement de nos ressources naturelles et a l’onde de choc des consequences des bouleversements climatiques ? Aucun. Je pense et je le crains, comme l’a dit une chercheuse du CNRS que le retour a l’ensauvagement soit quelque chose de tout a fait plausible. Gardons simplement a l’esprit ce qui s’est passe dans un pays civilise, il y a de cela quelques mois a la Nouvelle Orleans. Quand la nature se rebelle chacun n’a d’autre objectif que de tirer son epingle du jeu. Si nous ne construisons pas urgemment cette societe de moderation, cette societe « d’abondance frugale » comme l’a dit un garcon qui s’appelle Jean-Baptiste de Foucauld, nous serons contraints d’aller vers une societe de rationnement. Et pardon de le dire, mais je crains que notre vernis democratique vole en eclats. On n’avait sincerement pas besoin de cette difficulte supplementaire. On se serait bien passe de l’imperatif ecologique et de l’imperatif climatique. Franchement, le monde n’avait pas besoin de cela ! Quand on regarde deja l’etat de la planete en faisant abstraction quelques secondes de cette nouvelle injonction, on se dit une fois encore : « franchement on aurait pu s’en passer ». Observons l’etat d’extreme tension de notre planete. Sous un effet pervers et que l’on n’avait pas vu venir de la communication. Pardon de faire une petite parenthese, mais c’est important. On a tous pense que la communication allait sauver l’humanite, que les hommes en se decouvrant allaient tellement mieux se comprendre. Eh bien, c’est exactement l’effet inverse qui s’est produit ; elle a mis au grand jour les iniquites, les injustices qui deviennent totalement insupportables. Ajoutez a cet incroyable laminoir d’identites culturelles que subissent sans le demander un certain nombre de cultures, tout cela cree un desequilibre qui rend la conduite de nos societes particulierement delicate. Et dans ce contexte radical, tendu, arrive un phenomene que certains avaient vu venir mais que nous commencons tout juste a prendre en compte, qui est l’imperatif ecologique et climatique. On a touche aux grands equilibres. Nous sommes en train, en quelques decennies, de compromettre 50% du vivant ! Nous nous privons de ce patrimoine qui n’est que, ni plus ni moins, nos ressources naturelles. Alors, en fait, aujourd’hui nous n’avons que deux choix. C’est simple. Ou nous laissons le temps nous dicter le changement ou nous decidons ensemble d’operer ce changement. Et croyez-moi, nous sommes simplement sommes de changer si nous ne voulons pas disparaitre ! Et ce n’est pas simple. De la meme maniere que personne ne peut se penser, par son statut social, geographique, laïc ou religieux, immunise contre les consequences des desordres climatiques et des desordres ecologiques, personne ne peut se sentir dedouane ou deresponsabilise. Chacun devra prendre sa part de responsabilite. Pourquoi ? Parce qu’on a evoque cette notion parfois un peu confuse de developpement durable. Je ne vais pas me lancer ici dans une analyse semantique. Mais, a quoi se resume cet imperatif ou cet objectif de developpement durable, dans une societe ou des societes occidentales qui etaient jusqu’a present sous le culte ou meme la fascination de la croissance quantitative ? Eh bien l’equation du developpement durable, elle est simple. Dans un monde qui va vers la rarete ou qui la decouvre, nous realisons que nous vivons dans une planete excessivement petite et que l’impact de l’homme est devenu – on peut le regretter ou s’enorgueillir – une veritable force geologique. Eh bien, comment faire en sorte que cette croissance economique qui est essentielle si on veut un meilleur partage durable et equitable des richesses ? Et comment peut-on le combiner avec une decroissance obligatoire d’un certain nombre de flux de matieres, de ressources ou d’energies qui viennent a epuisement ? Quand on a pose cette simple question, on voit bien la complexite de l’exercice et on voit bien que personne la ou il est ne pourra echapper a sa part de responsabilite, car d’un bout a l’autre de la chaine, si nous ne sommes pas animes du meme objectif, si chacun n’est pas convaincu que c’est pour notre benefice et ceux de nos enfants, on n’y arrivera pas. Gardons a l’esprit, comme cela a ete evoque, que les premiers qui vont subir les consequences de tous ces desordres, ce sont toujours les memes. Ceux qui vont subir ne seront pas ceux qui auront provoque. Et quand on me dit encore, – un peu moins depuis quelque temps je vous l’accorde – : « Mais tout ca, ce sont des preoccupations de riches ! ». Non ! C’est un devoir urgent de riche, parce que meme dans nos societes, ceux qui auront le plus de difficulte pour faire face a la hausse des coûts, – parce que tout ce qui devient rare va devenir de plus en plus cher – , c’est toujours les memes categories. Alors, avons-nous les outils ? Pouvons-nous faire face ? Sommes-nous deja dans la fatalite ou sommes-nous simplement dans le fatalisme ? J’ai tendance a penser qu’aujourd’hui mais pas demain nous possedons encore les cartes de notre destin en main. Si nous restons dans la fourchette basse des changements climatiques, j’ai tendance a penser – mais ce n’est qu’un sentiment – que c’est a l’echelle de l’humain. Si nous allons vers la fourchette haute, j’ai tendance a penser que cela nous echappera completement et que nous subirons le chaos. Parce que nous ne sommes pas totalement demunis. Meme si nous sommes a un carrefour de crise complexe ou nous cumulons dette economique, dette ecologique, pic demographique, mais quand meme, le XIXe siecle, le XXe siecle ont pose sur la table de nos societes de fantastiques outils. Le probleme, comme l’avait tres bien vu Einstein, c’est que notre epoque se caracterise par la profusion des moyens et la confusion des intentions. Eh bien, il est temps de redonner un sens clair au progres. Et c’est en ce sens d’ailleurs que pour finir, cet imperatif ecologique ou climatique qui vient de nous tomber dessus, est peut-etre une magnifique opportunite. Par ce qu’en fin de compte, il nous oblige a un rendez-vous critique pour nos societes, individuellement et collectivement. Et je pense que si nous n’avions pas eu cet imperatif la, de toute facon, nous allions vers une impasse. « La science a fait de nous des dieux avant de faire de nous des hommes », avait dit Jean Rostand. Restons humains. Passons de ce siecle des vanites au siecle de l’humilite. Et je pense qu’en cela, ce rendez-vous critique nous oblige a un examen de conscience individuel et collectif et c’est tant mieux. Nous avons des outils technologiques, scientifiques, historiques, economiques splendides. Le geni humain n’a plus besoin de nous faire, pardon, la demonstration de son emballement. Nous avons simplement besoin de lui redonner une feuille de route claire. Pourquoi est-ce que j’ai parle des outils egalement historiques ? Parce qu’est-ce qui nous distingue des civilisations qui ont disparu au cours des ages ? Une chose : nous avons la lecture parfaite de notre devenir, nous savons que nous devons changer, nous savons que nous arrivons a l’epuisement d’un certain nombre de ressources, nous voyons la vague arriver. En revanche, nous avons un petit denominateur commun avec la plupart de ces civilisations : l’aveuglement. Mandela l’avait dit « notre plus grande danger, ce n’est pas notre puissance, c’est notre aveuglement ».J’ai appele avec d’autres, ici en France, a une sorte de mobilisation des consciences et des energies autour d’un pacte ecologique, simplement parce, conscient de la gravite de la complexite, je sais que nous aurons besoin dans cette nouvelle symphonie : que chacun joue sa note, que chacun apporte sa contribution. On aura besoin des economistes. Il faudra sortir de cette vision dogmatique du tout liberal. Le probleme n’est pas de savoir si nous sommes ou pas ultra-liberaux. Le probleme est de savoir si nous pouvons continuer a emettre des cheques sans provisions. Est-ce que nous pouvons nous accommoder d’une societe de consommation qui continue de programmer l’obsolescence de ses biens de consommation ? Est-ce qu’on peut continuer de s’accommoder d’une societe que j’appelle la « civilisation du gachis ». ? Vous avez cite Gandhi tout a l’heure qui a effectivement dit que « il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme mais pas assez pour assouvir son avidite ». Et le pionnier de l’ecologie, Rene Dubos, disait aussi : « ce n’est pas l’homme qui pose probleme, c’est la masse de choses inutiles qu’il traine derriere lui ». Et j’espere qu’il y aura encore un peu de place, de temps en temps, pour le superflu. Un peu. Mais il y a de la marge entre cette civilisation materialiste a outrance : posseder pour exister. Victor Hugo avait bien vu le danger : « a force de vouloir posseder, c’est nous-memes qui sommes devenus possedes ». Il faut nous rassembler – c’est une occasion unique – autour de cet objectif, parce que si c’est un objet supplementaire de division, on n’y arrivera pas. Et cette propension que nous avons ici et ailleurs a l’affrontement, a regarder la faiblesse de l’autre plutot que ce qu’il a de plus fort, eh bien tout cela doit etre maintenant battu en breche. On a besoin de chacun. C’est l’esprit de ce pacte ecologique pour lequel j’appelle tous ceux qui le veulent a nous rejoindre, simplement pour creer une dynamique collective d’exigence collective.Enfin, je voudrais preciser ce que j’entends quand je dis que cet imperatif peut etre aussi une opportunite. On nous a vante le XXIe siecle comme un siecle qui serait le siecle de l’ethique ou le siecle de la spiritualite. Il serait temps d’ailleurs parce que l’homme n’est plus relie a rien et c’est probablement d’ailleurs la raison de son grand desarroi. Eh bien, l’imperatif ecologique nous oblige urgemment a inscrire trois formes de solidarite. Une solidarite dans l’espace parce que, comme on l’a dit tout a l’heure, les premieres victimes, ce seront ceux du Sud notamment. Et vous le savez tres bien d’ailleurs, un degre d’elevation de temperature dans la fourchette basse, dans la bande sahelienne, ca rend l’usage des sols impossible, ca rend l’acces a l’eau encore plus difficile, ca rend le prelevement des ressources halieutiques encore plus problematique. Et que personne n’imagine que nous pourrons observer cela a l’abri derriere nos frontieres. Non. Ils auront toute legitimite pour aller voir ailleurs, pour trouver des sols et des zones plus viables. La deuxieme notion de solidarite, j’y suis profondement attache, parce que cela fait partie des transgressions qui nous ont laisses totalement insouciants depuis quelques decennies, c’est que nous nous sommes desolidarises du vivant. L’homme pense pouvoir detacher sa branche de l’arbre de la creation impunement. Au-dela de l’aspect ethique, je dirais que c’est – pour employer un euphemisme – une betise ou en tout cas la pire des vanites. Vous savez, j’ai toujours pense que la blessure la pire infligee a l’amour propre de l’humanite – et encore d’ailleurs cette blessure n’est toujours pas cicatrisee – c’est quand Darwin nous a fait la demonstration que nous n’avions, nous les hommes, pas fait l’objet d’une creation separee. De la meme maniere que nous avons longtemps, et que certains continuent de refuser cette communaute d’origine avec tout ce qui vit sur terre, nous nous entetons a accepter que nous avons une communaute de destin. Et il est temps que nous sonnions la reconciliation avec tout ce qui vit sur terre. Enfin, et c’est probablement ce qui nous reunit ici, c’est que cette injonction ecologique ou climatique nous oblige a une troisieme forme de solidarite : la solidarite avec le futur, car nos enfants sauront que nous savions et que nous n’avons rien fait !
L'histoire de la planete ramenee a 1 annee. On ne sait ni pourquoi ni comment, la planete Terre est nee il y a 4 milliards d'annees. Puis la vie a evolue a sa surface, sous les eaux et dans les cieux. Et le temps passa. Imaginez l'histoire complete du monde condensee en une annee qui commence le 1er janvier. Quelques jours plus tard, la premiere bacterie est apparue. Un miracle d'evolution a suivi. Chaque couche de boue, d'eau et de terre fut habitee. Les meduses et les araignees n'apparurent qu'au debut novembre, les fougeres, le 20 novembre. Quand les poissons habiterent les eaux, les insectes ailes s'envolerent. Du 1er au 15 decembre, les dinosaures regnerent en maitres. Le 31 decembre, a minuit moins le quart, l'humanite apparut. Il y a tout juste 2 secondes debuta la revolution industrielle, et avec elle un massacre sur la terre qui a epuise ses ressources.

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4 Comments:

  • Merci Vintz, ce discours est effectivement très beau.
    En flanant un peu sur le site source, j'ai trouvé celui-ci, tout aussi beau.

    En particulier les passages suivants :

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    Je ne crois pas aux interdictions brutales, culpabilisantes, qui incitent à la transgression.

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    Vous-mêmes, avez-vous modifié votre mode de vie ?
    Je n'aime pas me poser en donneur de leçons, parce que je sais que c'est difficile de changer, qu'on progresse à petits pas et que, par ailleurs, il est plus simple d'avoir des comportements écologiques quand on a l'aisance matérielle. Je prône une société de modération, pas de privations, mais que signifie cette notion de modération pour quelqu'un qui n'a pas le minimum vital ? Alors oui, j'ai changé : chez moi je chauffe à 18°, j'utilise des matériaux naturels comme le chanvre, je récupère les eaux de pluie et chaque fois que je le peux, j'emmène mon enfant à l'école en vélo... Je ne fustigerai pas pour autant ceux qui prennent leur voiture parce qu'ils n'ont pas d'autre choix, ni même les possesseurs de 4x4 dans les massifs montagneux. Par contre, ceux qui refusent de marcher 300 mètres ou roulent en 4x4 en ville, c'est différent... Je n'arrive pas à être totalement végétarien, mais j'ai divisé par trois ma consommation de viande parce que l'élevage de boucherie consomme beaucoup d'eau et de surface agricole, et je choisis de la viande bio pour aider cette filière. Par contre, avec l'émission Ushuaïa, je sais que suis un très mauvais écologiste en ce qui concerne les transports aériens. C'est pourquoi, après avoir calculé l'impact de cette consommation d'énergie, nous reversons l'équivalent en argent à une ONG de Madagascar qui replante des arbres pour limiter l'effet de serre...

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    Certains vous diront que vous achetez des permis de polluer...
    Je sais, tout comme j'entends les critiques que me font les adeptes de la décroissance, qui ont raison sur le papier, mais prônent des modes de vie que les gens ne sont pas prêts à adopter. A quoi sert d'avoir raison si personne ne veut vous suivre ? Je pense qu'on n'arrive à rien en se faisant violence ou en faisant violence aux autres. Je préfère avancer à petits pas, sans condamner personne, ne serait-ce que parce que la tolérance, à mon avis, est aussi une vertu écologique.

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    la notoriété est souvent un fardeau parce qu'elle fausse les relations. En l'utilisant pour qu'elle serve à quelque chose, qu'elle ait un sens, je renoue avec des gens aussi passionnés que moi des relations vraies, qui me font du bien.

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    De quel monde rêvez-vous ?
    Je rêve d'un équilibre entre l'Avoir et l'Etre, d'un monde qui ne clive plus les gens, où nous aurions conscience d'appartenir à la même communauté humaine, où l'on remplacerait l'énergie de haine par une énergie d'amour...

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    Je reste sensible aux critiques qu'on me fait, je n'arrive pas à me blinder. C'est sans doute pourquoi je ne fais pas de politique ! Mais je suis heureux de ne pas me blinder, car être sensible, c'est aussi savoir s'ouvrir aux émotions.

    By Blogger Pio, at mercredi 3 janvier 2007 à 18:30:00 UTC+1  

  • Eh les gars j'ai presque l'impression d'avoir un nicolas qui parle sur notre site. Quand est-ce qu'on entreprend d'avoir des commentaires de gens célèbres sur notre blog ?

    By Blogger pgg.au, at jeudi 4 janvier 2007 à 00:08:00 UTC+1  

  • Au plus tôt !

    J'appelle Corinne, qui s'occupe de Nicolas, Jean-Marc et Al ?

    Le combat de nos espérances continue, messieurs.

    By Blogger Vincent BRYANT, at jeudi 4 janvier 2007 à 20:59:00 UTC+1  

  • Snif, déjà le discours est émouvant mais la touche finale apportée par Pio sur la sensibilité me met presque la larme à l'oeil. Ca fait plaisir de pas se sentir seul :-)

    By Blogger Olivier, at dimanche 14 janvier 2007 à 23:03:00 UTC+1  

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