Discutons tard ce soir...

27 janvier 2007

[Energie] Semaine Européenne de l'Energie Durable -->

Il fallait le dire pour ne pas l'oublier.

Allez jeter un oeil sur le site et soyez énergétiquement vertueux cette semaine-là.

Bonne soirée

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25 janvier 2007

[Politique] Et Hulot se retira ... -->


conférence de presse Nicolas Hulot
envoyé par politicshow

Voici quelques liens pertinents ponctués de vidéos intimes avec le héraut de la cause environnementale, pour qui on aurait bien voté quand même !

- PoliTIC'Show : http://blpwebzine.blogs.com/politicshow/2007/01/horssrie_les_72.html
- Paris blogue-t-il ? http://www.parisblog.fr/paris_blogue_til/
- Daylymotion : ATTENTION à visiter rapidement les vidéos sur Hulot sont en première page ... http://www.dailymotion.com/fr/

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[Energie] Initiative simple, amusante mais très sérieuse -->

Voici un post relayé d'un blog intéressant et transmis par Tistou. Qu'on remercie !

L'idée est de faire des économies d'énergies sur la page une des (la) plus visitées par jour dans le monde. Le concept est sympathique et original : je ne vous en dis pas plus ...

Cliquez sur le lien suivant ICI pour voir et après sur le lien "document->" pour comprendre.

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21 janvier 2007

[Economie] "Ce que nous avons pris, nous le gardons" Leonid Brejnev -->

Ou comment vivre en pensant toute sa vie "Après nous, le déluge".

Papagrieng a déjà mis en avant à plusieurs reprises les arguments de certains contributeurs de Wikibéral (que l'on peut qualifier sans trop de jugement hardi ultra-libéraux). Dernièrement le fameux "progrès infini" dont nous avons parlé en commentaires sur le sujet suivant : http://quatreheures.blogspot.com/2007/01/environnement-compensation-volontaire.html.

Le pendant de cet argument souvent présenté par les anti-taxe ultra-libéraux est que notre pouvoir d'achat d'aujourd'hui est plus important que celui de nos petits-enfants.

Ainsi selon eux le monde d'aujourd'hui est pauvre. Le PIB moyen annuel par tête est d'environ 5 500 €. Grâce à l'amélioration des technologies et à leur diffusion, le monde devrait être bien plus riche en 2100. Avec une croissance annuelle de 2 %, le PIB moyen annuel par tête devrait atteindre presque 40 000 € (en pouvoir d'achat équivalent 2006).*
Ainsi les individus d'aujourd'hui (au sens économique) ont plus besoin des 50 € investissables que des 400 € que les individus de 2100 auront besoin. Cela revient à dire que le pouvoir d'achat d'aujourd'hui a un poids plus important sur l'échelle de décision économique que le pouvoir d'achat des individus de 2100** ; ou encore par extraplation légèrement exagérée (mais pas tant que ça dans leur esprit) que notre confort aujourd'hui a plus d'importance que celui de nos petits enfants. Pour eux la réussite est exclusivement associée à la volonté/capacité individuelle et jamais à l'environnement associé.

(On peut raisonnablement se poser la question d'une telle façon de penser dans l'intérêt de la perpétuation de l'espèce humaine. Après nous le déluge ; chacun se débrouille par lui-même et ceux qui viendront après idem. Mais heureusement le "progrès est infini", donc on va s'en sortir. Ouf on a eu chaud !)

Maintenant, ce raisonnement laisse apparaître de fortes lacunes auquel on peut apporter 2 arguments limitatif et contradictoire :
- Premièrement, le point de vue mathématique, au sens logique. Ce raisonnement ne tient que si l'assertion imposée (le monde va connaître une croissance continue de 2 % jusqu'en 2100) tient. Or selon un de mes précepts préférés : les performances passées ne présument pas des résultats futurs (argument déjà utilisé contre le "progrès infini"), il est tout aussi incertain que le monde connaîtra une croissance annuelle de 2 % jusqu'en 2100, que le monde ne connaîtra jamais cette croissance. Ca c'était l'argument limitatif : les hypothèses doivent être tenues si on veut appliquer ce raisonnement. Peut-on raisonnablement prendre des décisions aujourd'hui qui conditionnent les capacités de nos enfants à (sur)vivre sur un raisonnement dont les hypothèses sont si fragiles ?
- Deuxièmement, le point de vue économique. La différenciation temporelle des pouvoirs d'achat imposées par ce mouvement de pensée souffre d'une contradiction notoire quand on applique la même logique au monde d'aujourd'hui.
Ainsi les PIB annuels moyens par tête sont aujourd'hui à 30 000 € aux Etats-Unis, au Japon et en Europe occidentale et à moins de 5 000 € pour la moitié la plus pauvre de la planète. La logique donc selon laquelle nous avons davantage besoin de 50 € aujourd'hui que nos descendants de 400 € en 2100 veut que nous devrions taxer davantage les riches d'aujourd'hui.* Et ce, aussi longtemps que les 400 € prélevés dans les pays riches (par analogie les 400 € des individus plus riches de 2100) engendrent l'équivalent de 50 € de revenu pour les pays pauvres (par analogie les 50 € des individus d'aujourd'hui, nous !). Pour un bon moment donc.
Or ... CQFD !

Cela revient à dire que si on veut se permettre d'être avares avec nos petits-enfants en leur laissant un éco-système désastreux parce qu'étant plus riches ils s'en sortiront mieux que nous avec 1 € équivalent 2006 investi, il faut en tout logique dans un soucis de cohérence économique que nous soyons très généreux avec les pays les plus pauvres aujourd'hui.***

On ne peut en tout état de cause demander une solidarité trans-générationnelle parce qu'elle nous arrange, et refuser une solidarité équivalente géographique parce qu'elle nous gêne.

Il nous faut, si nous ne sommes pas généreux avec les pauvres d'aujourd'hui être solidaire avec les générations futures. Ce raisonnement n'est pas une dérive syllogistique malgré les apparences capilotractées. La solidarité s'opèrent simplement sur des "terrains" différents mais le mécanisme économique est exactement le même.

De quoi donner du grain à moudre à nos amis de Wikibéral, non ?

* Source : J. BRADFORD DELONG, professeur à l'université de Californie (Berkeley)

** Cette réflexion est pertinente dans le sens où on se dit qu'il est important de conserver les 50 € aujourd'hui pour les utiliser à bon escient et ainsi permettre de développer les structures, technologies, etc richesses économiques en somme nécessaire à la valorisation future du pouvoir d'achat des individus de 2100. Par l'exemple, il faut garder les 50 € pour investir dans les nouvelles technologies (par exemple ou participer au développement économique plus généralement) ainsi, en 2100 les individus auront les moyens de leur pouvoir d'achat grâce à notre développement économique antérieur. C'est logique, mais si on efface la notion d'objectifs temporels, d'un point de vue vital, on s'en fiche que les 50 € soient conservés ou dépensés, car si la croissance continue, le pouvoir d'achat de 2100 issu des 50 € dépensés en 2006, atteindra le même niveau mais pas en 2100, en 2101 si on conserve les 50 €. C'est la même logique avec le principe de précaution appliqué ou pas. Si il est appliqué certaines technologies/produits/services sortiront avec 10 ans de retard que si on ne l'applique pas. Quel est le problème ?

*** L'argument de l'éco-système désastreux laissé à nos petits-enfants qui plus riches s'en sortiront n'est valable que si on a remplacé tous les services fournis par l'éco-système (en perdition pour rappel). Parce que plus riches mais sans eau, le monde ne va pas loin longtemps.

Ensuite, de la même façon que les ultra-libéraux partent des hypothèses de croissance continue ou de progrès infini, on peut émettre un raisonnement équivalent dans le sens inverse : le monde et son environnement vont se dégrader de 2 % par an jusqu'en 2100 (i.e. perte de 2 % en valeur économique des services fournis par la nature), donc si on ne substitue pas tous les services fournis par la nature, on arrive en 2100 avec un monde invivable. A ce moment là les 50 € investissables en 2006 ont une sacrée valeur économiquement parlant. Mais là on revient à l'analyse coûts-bénéfices de Stern sur la vertue de l'action comparée aux coûts de l'inaction.

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18 janvier 2007

[Environnement] Au bureau -->

Excellent ! Cet article du Monde sur les idées pour des gestes
environnementaux au bureau !

Grâce à lui j'ai su (entre autres) que Voyages-SNCF lançait un écocomparateur de son trajet en voiture, en avion... et en train ! Pour y accéder: l'écocomparateur.

Je précise que Voyages-SNCF vend aussi des trajets en avion et des locations de voiture et j'admire cette bonne volonté !

D'autres bonnes idées dans l'article du Monde ;-)

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[Environnement] Commençons par le plus gros -->

S'il y a un truc que nous devrions faire, c'est commencer par lutter contre les abus de pollution les plus massifs et les plus débiles. A ce titre, la conquête spatiale devrait être classifiée dans les crimes contre l'Humanité.

D'abord économiquement. Si l'on évalue un projet à 100 milliards et la population de l'Europe à 500 millions de personnes, cela représente 200€ par citoyen. Comme dépense, y'a plus urgent, socialement, énergétiquement, etc...

Si ce genre d'action se justifie financièrement, les acteurs économiques intéressés n'ont qu'à se financer eux-même. Si ce genre d'action est financée par les Etats, c'est bien qu'elle ne sert à rien.

Ensuite, si cela fait avancer la science, qu'on me dise en quoi. Dans ce cas la conquête spatiale se justifierait d'elle même, sans avoir besoin d'une concurrence inter-états (USA, Chine...). Et si on décidait d'avoir du retard sur la conquête spatiale ? Au pire on pourrait le rattrapper dans des dizaines d'années, en utilisant les connaissances de l'époque => à l'époque où la science sera plus avancée, ça nous coûtera moins cher.

Ne me ressortez pas que la conquête spatiale a permis d'envoyer des satellites. On a lancé des satellites bien avant d'aller jusqu'à la Lune. Encore une fois, si la recherche avance, qu'on dépose des brevets et qu'on demande des droits aux utilisateurs de ces nouvelles connaissances. Si ces droits sont trop cher pour eux, c'est qu'économiquement ces nouvelles connaissances ne se justifient pas.

Non, décidément, il s'agit juste d'un rêve qui a été vendu à nos politiques; et comme ces politiques doivent faire rêver leurs citoyens pour se faire élire, ils votent des projets débiles.

Et environnementalement ?

Envoyer des fusées, c'est anéantir tout ce que l'on peut économiser à tous les niveaux. Y'a vraiment des jours où je me dis... cons comme on est, on est vraiment foutus.

Licence de l'image: "Vous avez la permission de copier, distribuer et/ou modifier ce document selon les termes de la licence de documentation libre GNU, version 1.2 ou plus récente publiée par la Free Software Foundation ; sans sections inaltérables, sans texte de première page de couverture et sans texte de dernière page de couverture." L'image sur Wikipédia.

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17 janvier 2007

[Economie] L'internalisation

J'aimerais faire un rappel sur les méthodes pour internaliser une externalité.

Une externalité (négative) est un coût que la communauté supporte par le comportement d'un individu. Exemple: une entreprise qui pollue peut faire beaucoup de bénéfices, et la communauté doit supporter les effets négatifs.

Il y a plusieurs moyens d'internaliser de tels coûts:
-la prévention (le pollueur travaille préalablement avec les lésés pour compenser la pollution à venir).
-l'approche juridique (le lésé fait un procès au pollueur et démontre son manque à gagner).
-par la taxation (l'Etat fait supporter au pollueur le coût estimé de cette pollution et s'arrange pour le reverser).

Chacun aboutit à vendre le produit plus cher que son prix de production, donc à en faire diminuer la demande.

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[Environnement] Compensation volontaire -->

Vincent nous faisait remarquer l'autre jour que la compensation volontaire n'était pas une bonne solution: l'article du monde (cliquez sur Le Document) est un excellent exemple !

Lisez les premières lignes: "le voyagiste Voyageurs du Monde propose à ses clients de compenser leurs émissions de CO2 liées à leur vol en avion par un règlement en ligne à l'association CO2 Solidaire".

On pourrait se dire: une bonne action.

"Ces sommes correspondent au coût estimé des quantités de CO2 émises par l'avion durant le vol, si la compagnie aérienne devait payer des droits à émettre pour ce gaz."

Quel est le BON prix d'une ressource naturelle (pétrole, pollution atmosphérique, eau) ?

C'est le prix qui permet que la consommation soit suffisamment faible pour que la ressource soit renouvelée. Ainsi devrait-il être pour le pétrole: le prix suffisamment haut pour qu'il ne s'épuise pas, c'est à dire qu'on utilise à équivalence le nucléaire, l'éolien, l'hydraulique... suivant leur capacité à se renouveler (je ne vous cache pas que le pétrole met des milliers d'années à se renouveler). Un prix inférieur signifierait que nous assumons que nos descendant n'auront plus ces ressources ou qu'ils subiront les effets de la pollution.

Ainsi le bon prix d'une émission de CO2 est celui qui nous oblige à ne pas le dépenser. Un trajet en avion, même un seul par an, reste au dessus du raisonnable énergétique, rappelons-le.

Où est l'erreur ?

-> Ces droits à émettre sont calculés par le marché pour que seule une certaine quantité de gaz soit émise par l'ensemble des entreprises. Si l'entreprise émet une unité de plus de CO2, il s'agit toujours d'une unité de plus de CO2...
-> Normalement, lorsqu'un nouvel acteur demande du CO2, le prix du marché doit augmenter. Ainsi, celui qui "a le moins besoin de CO2" s'en prive. Le bon prix étant celui qui fait qu'on n'émet pas plus de CO2 que la nature ne peut en absorber.

L'article a le mérite de rappeler que le secteur des transports n'est pas soumis au protocole Kyoto. Un argument de plus pour ne pas croire qu'on est innocent quand on utilise un transport polluant sans raison vitale ;-)

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[Environnement] Refroidissement naturel -->


Voici la preuve qu'on peut faire du développement durable tout en étant DSI ;-) Cette entreprise préconise les "toits verts" pour améliorer le rendement énergétique des datacenters, ces centres informatiques qui doivent être conservés à température constante.

Notons que cette technique peut être utilisée pour de nombreux autres cas. Notons aussi qu'ainsi elle permet la récupération des eaux de pluie en "ville". En effet les eaux de pluie une fois tombées au sol deviennent immédiatement sales (traces de pollution, résidus d'hydrocarbures ou autre particules urbaines), et nécessitent d'être récupérées par le système d'épuration avant d'être rejetées dans la nature. Donc plus l'eau ainsi "souillée" est récupérée à la source (sur les toits), plus faible est le coût de l'assainissement. Je ne l'ai pas inventé, j'ai suivi des cours sur ce sujet en école d'ingénieur ;-)

D'une pierre deux coup... comme souvent en développement durable.
L'image n'est pas sous licence CC. Plus d'informations sur les toits végétalisés ici.

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15 janvier 2007

[Environnement] Initiative de l'Alliance -->

Voici une initiative originale et positive de l'Alliance pour sensibiliser nos présidentiables (enfin ceux qui ne le sont pas assez - et ils sont encore nombreux) à la veille de la sortie du nouveau rapport du GIEC à Paris.

On pourra mettre un léger bémol de puriste, mais ce n'est pas l'essentiel - l'important étant de sensibiliser - la production d'Electricité en France étant à 95 % sans émission de CO2, éteindre la lumière n'a pas un impact significatif sur le Changement Climatique.

MAIS ça reste bon pour la planète (déchets nucléaires, consommation d'énergie, etc) ! ;-)

Alors le 1/2/7, éteignez les lumières...

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13 janvier 2007

[Consommation] Centre de recettes de cuisine... -->

Heu... C'est un peu hors thèmes habituels de ce blog...

mais j'ai trouvé un site vraiment pratique, blog-appétit, qui recense les recettes de milliers de blogs par ingrédient ou catégorie.

C'est vraiment vraiment pratique.
C'est aussi vraiment vraiment dommage que le site n'ait pas encore de suivi RSS ou Atom, parce que ce serait hyper pratique...

Fin de la parenthèse gourmande ! :-)

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05 janvier 2007

[Environnement] Ah c'est pour ça !


Une petite contribution de Matt. On le remercie. Alors ça fait un peu militant ou partisan aveuglé, mais c'est quand même bien amusant.


Sinon quelle peut être la raison ? Pourquoi posséder un tel engin parfaitement inutile qui coûte cher et pollue beaucoup ?


Vos réponses...

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04 janvier 2007

[Consommation] Impact de votre jean -->

L'ADEME met à disposition un outil pour mesurer l'impact environnemental de votre jean, en fonction des choix que vous faites (achat, lavage, ...).

C'est amusant et intéressant, et encore plus intéressant le document lié expliquant la méthode et le bilan environnemental du jean...

Dommage qu'il n'existe pas encore un outil de Bilan Carbone ou d'Analyse du Cycle de Vie (ACV) assez précis pour un calcul global... Mais ça ne saurait tarder d'après ce que j'ai ouïe dire.

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02 janvier 2007

[Politique] Nicolas Hulot - Ce qui sonne juste ... -->

Encore et encore ... Merci à la FNH pour cet excellent discours relayé de Nicolas Hulot qui serait certainement passsé inaperçu autrement. Accessible en cliquant sur le lien ci-dessus. Cette mélodie de la compréhension du monde selon son auteur sonne, à mon goût, d'une justesse à toute épreuve.

Un pacte ecologique : une mobilisation pour placer l’ecologie au coeur du debat public, Nicolas Hulot, UNESCO, 25/11/06

Intervention faite le 25 novembre 2006, dans le cadre des « Dialogues du XXIe sicle » sur le theme « Quel avenir pour l’espece humaine ? Quel futur pour la planete ? », organises par l’Office de la prospective de l’UNESCO.

Merci, Monsieur le Directeur General de l’UNESCO, de nous donner cette opportunite. Merci a vous, Monsieur Binde, pour l’effort qui a ete le votre pour nous reunir aujourd’hui. Il y a peut-etre un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous, c’est qu’il y a une energie renouvelable, inepuisable, que nous n’utilisions pas : c’est l’energie de l’amour !
(Applaudissements)
Et j’y reviendrai. Mais je voudrais d’abord que l’on se pose une simple question qui est essentielle. Sommes-nous civilises en profondeur ? Je suis desole, mais a l’observation de notre monde, j’ai quand meme humblement tendance a penser, qu’a bien d’egards, nous sommes encore des hommes prehistoriques englues dans la barbarie des origines.
(Applaudissements)
Comment peut-on s’accommoder que notre civilisation ou tout au moins l’intitule que nous lui donnons, puisse supporter que nous spolions, en l’espace de quelques decennies, ce fantastique heritage que quatre milliards et demi d’annees d’evolution nous a legue, alors que nous sommes censes en etre de simples usufruitiers ? Nous mettons les generations juste derriere nous dans une pathetique impasse planetaire. Comment pouvons-nous penser etre civilises quand on bafoue, on profane, on transgresse a ce point ce qui est un don du ciel : la Terre ? Avons-nous oublie quelle incroyable combinaison de facteurs il faut et il a fallu pour que la vie puisse s’epanouir sur terre ? Parfois je me dis que cette combinaison de facteurs revient a la meme probabilite qu’il y aurait de prendre une boite avec des lettres d’imprimerie, de la jeter par terre et que l’article 1 de la Declaration des droits de l’homme soit soudainement ecrit sur ce parquet. Quelle democratie, quel projet de societe, quel capital de valeurs pourra resister a l’effondrement de nos ressources naturelles et a l’onde de choc des consequences des bouleversements climatiques ? Aucun. Je pense et je le crains, comme l’a dit une chercheuse du CNRS que le retour a l’ensauvagement soit quelque chose de tout a fait plausible. Gardons simplement a l’esprit ce qui s’est passe dans un pays civilise, il y a de cela quelques mois a la Nouvelle Orleans. Quand la nature se rebelle chacun n’a d’autre objectif que de tirer son epingle du jeu. Si nous ne construisons pas urgemment cette societe de moderation, cette societe « d’abondance frugale » comme l’a dit un garcon qui s’appelle Jean-Baptiste de Foucauld, nous serons contraints d’aller vers une societe de rationnement. Et pardon de le dire, mais je crains que notre vernis democratique vole en eclats. On n’avait sincerement pas besoin de cette difficulte supplementaire. On se serait bien passe de l’imperatif ecologique et de l’imperatif climatique. Franchement, le monde n’avait pas besoin de cela ! Quand on regarde deja l’etat de la planete en faisant abstraction quelques secondes de cette nouvelle injonction, on se dit une fois encore : « franchement on aurait pu s’en passer ». Observons l’etat d’extreme tension de notre planete. Sous un effet pervers et que l’on n’avait pas vu venir de la communication. Pardon de faire une petite parenthese, mais c’est important. On a tous pense que la communication allait sauver l’humanite, que les hommes en se decouvrant allaient tellement mieux se comprendre. Eh bien, c’est exactement l’effet inverse qui s’est produit ; elle a mis au grand jour les iniquites, les injustices qui deviennent totalement insupportables. Ajoutez a cet incroyable laminoir d’identites culturelles que subissent sans le demander un certain nombre de cultures, tout cela cree un desequilibre qui rend la conduite de nos societes particulierement delicate. Et dans ce contexte radical, tendu, arrive un phenomene que certains avaient vu venir mais que nous commencons tout juste a prendre en compte, qui est l’imperatif ecologique et climatique. On a touche aux grands equilibres. Nous sommes en train, en quelques decennies, de compromettre 50% du vivant ! Nous nous privons de ce patrimoine qui n’est que, ni plus ni moins, nos ressources naturelles. Alors, en fait, aujourd’hui nous n’avons que deux choix. C’est simple. Ou nous laissons le temps nous dicter le changement ou nous decidons ensemble d’operer ce changement. Et croyez-moi, nous sommes simplement sommes de changer si nous ne voulons pas disparaitre ! Et ce n’est pas simple. De la meme maniere que personne ne peut se penser, par son statut social, geographique, laïc ou religieux, immunise contre les consequences des desordres climatiques et des desordres ecologiques, personne ne peut se sentir dedouane ou deresponsabilise. Chacun devra prendre sa part de responsabilite. Pourquoi ? Parce qu’on a evoque cette notion parfois un peu confuse de developpement durable. Je ne vais pas me lancer ici dans une analyse semantique. Mais, a quoi se resume cet imperatif ou cet objectif de developpement durable, dans une societe ou des societes occidentales qui etaient jusqu’a present sous le culte ou meme la fascination de la croissance quantitative ? Eh bien l’equation du developpement durable, elle est simple. Dans un monde qui va vers la rarete ou qui la decouvre, nous realisons que nous vivons dans une planete excessivement petite et que l’impact de l’homme est devenu – on peut le regretter ou s’enorgueillir – une veritable force geologique. Eh bien, comment faire en sorte que cette croissance economique qui est essentielle si on veut un meilleur partage durable et equitable des richesses ? Et comment peut-on le combiner avec une decroissance obligatoire d’un certain nombre de flux de matieres, de ressources ou d’energies qui viennent a epuisement ? Quand on a pose cette simple question, on voit bien la complexite de l’exercice et on voit bien que personne la ou il est ne pourra echapper a sa part de responsabilite, car d’un bout a l’autre de la chaine, si nous ne sommes pas animes du meme objectif, si chacun n’est pas convaincu que c’est pour notre benefice et ceux de nos enfants, on n’y arrivera pas. Gardons a l’esprit, comme cela a ete evoque, que les premiers qui vont subir les consequences de tous ces desordres, ce sont toujours les memes. Ceux qui vont subir ne seront pas ceux qui auront provoque. Et quand on me dit encore, – un peu moins depuis quelque temps je vous l’accorde – : « Mais tout ca, ce sont des preoccupations de riches ! ». Non ! C’est un devoir urgent de riche, parce que meme dans nos societes, ceux qui auront le plus de difficulte pour faire face a la hausse des coûts, – parce que tout ce qui devient rare va devenir de plus en plus cher – , c’est toujours les memes categories. Alors, avons-nous les outils ? Pouvons-nous faire face ? Sommes-nous deja dans la fatalite ou sommes-nous simplement dans le fatalisme ? J’ai tendance a penser qu’aujourd’hui mais pas demain nous possedons encore les cartes de notre destin en main. Si nous restons dans la fourchette basse des changements climatiques, j’ai tendance a penser – mais ce n’est qu’un sentiment – que c’est a l’echelle de l’humain. Si nous allons vers la fourchette haute, j’ai tendance a penser que cela nous echappera completement et que nous subirons le chaos. Parce que nous ne sommes pas totalement demunis. Meme si nous sommes a un carrefour de crise complexe ou nous cumulons dette economique, dette ecologique, pic demographique, mais quand meme, le XIXe siecle, le XXe siecle ont pose sur la table de nos societes de fantastiques outils. Le probleme, comme l’avait tres bien vu Einstein, c’est que notre epoque se caracterise par la profusion des moyens et la confusion des intentions. Eh bien, il est temps de redonner un sens clair au progres. Et c’est en ce sens d’ailleurs que pour finir, cet imperatif ecologique ou climatique qui vient de nous tomber dessus, est peut-etre une magnifique opportunite. Par ce qu’en fin de compte, il nous oblige a un rendez-vous critique pour nos societes, individuellement et collectivement. Et je pense que si nous n’avions pas eu cet imperatif la, de toute facon, nous allions vers une impasse. « La science a fait de nous des dieux avant de faire de nous des hommes », avait dit Jean Rostand. Restons humains. Passons de ce siecle des vanites au siecle de l’humilite. Et je pense qu’en cela, ce rendez-vous critique nous oblige a un examen de conscience individuel et collectif et c’est tant mieux. Nous avons des outils technologiques, scientifiques, historiques, economiques splendides. Le geni humain n’a plus besoin de nous faire, pardon, la demonstration de son emballement. Nous avons simplement besoin de lui redonner une feuille de route claire. Pourquoi est-ce que j’ai parle des outils egalement historiques ? Parce qu’est-ce qui nous distingue des civilisations qui ont disparu au cours des ages ? Une chose : nous avons la lecture parfaite de notre devenir, nous savons que nous devons changer, nous savons que nous arrivons a l’epuisement d’un certain nombre de ressources, nous voyons la vague arriver. En revanche, nous avons un petit denominateur commun avec la plupart de ces civilisations : l’aveuglement. Mandela l’avait dit « notre plus grande danger, ce n’est pas notre puissance, c’est notre aveuglement ».J’ai appele avec d’autres, ici en France, a une sorte de mobilisation des consciences et des energies autour d’un pacte ecologique, simplement parce, conscient de la gravite de la complexite, je sais que nous aurons besoin dans cette nouvelle symphonie : que chacun joue sa note, que chacun apporte sa contribution. On aura besoin des economistes. Il faudra sortir de cette vision dogmatique du tout liberal. Le probleme n’est pas de savoir si nous sommes ou pas ultra-liberaux. Le probleme est de savoir si nous pouvons continuer a emettre des cheques sans provisions. Est-ce que nous pouvons nous accommoder d’une societe de consommation qui continue de programmer l’obsolescence de ses biens de consommation ? Est-ce qu’on peut continuer de s’accommoder d’une societe que j’appelle la « civilisation du gachis ». ? Vous avez cite Gandhi tout a l’heure qui a effectivement dit que « il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme mais pas assez pour assouvir son avidite ». Et le pionnier de l’ecologie, Rene Dubos, disait aussi : « ce n’est pas l’homme qui pose probleme, c’est la masse de choses inutiles qu’il traine derriere lui ». Et j’espere qu’il y aura encore un peu de place, de temps en temps, pour le superflu. Un peu. Mais il y a de la marge entre cette civilisation materialiste a outrance : posseder pour exister. Victor Hugo avait bien vu le danger : « a force de vouloir posseder, c’est nous-memes qui sommes devenus possedes ». Il faut nous rassembler – c’est une occasion unique – autour de cet objectif, parce que si c’est un objet supplementaire de division, on n’y arrivera pas. Et cette propension que nous avons ici et ailleurs a l’affrontement, a regarder la faiblesse de l’autre plutot que ce qu’il a de plus fort, eh bien tout cela doit etre maintenant battu en breche. On a besoin de chacun. C’est l’esprit de ce pacte ecologique pour lequel j’appelle tous ceux qui le veulent a nous rejoindre, simplement pour creer une dynamique collective d’exigence collective.Enfin, je voudrais preciser ce que j’entends quand je dis que cet imperatif peut etre aussi une opportunite. On nous a vante le XXIe siecle comme un siecle qui serait le siecle de l’ethique ou le siecle de la spiritualite. Il serait temps d’ailleurs parce que l’homme n’est plus relie a rien et c’est probablement d’ailleurs la raison de son grand desarroi. Eh bien, l’imperatif ecologique nous oblige urgemment a inscrire trois formes de solidarite. Une solidarite dans l’espace parce que, comme on l’a dit tout a l’heure, les premieres victimes, ce seront ceux du Sud notamment. Et vous le savez tres bien d’ailleurs, un degre d’elevation de temperature dans la fourchette basse, dans la bande sahelienne, ca rend l’usage des sols impossible, ca rend l’acces a l’eau encore plus difficile, ca rend le prelevement des ressources halieutiques encore plus problematique. Et que personne n’imagine que nous pourrons observer cela a l’abri derriere nos frontieres. Non. Ils auront toute legitimite pour aller voir ailleurs, pour trouver des sols et des zones plus viables. La deuxieme notion de solidarite, j’y suis profondement attache, parce que cela fait partie des transgressions qui nous ont laisses totalement insouciants depuis quelques decennies, c’est que nous nous sommes desolidarises du vivant. L’homme pense pouvoir detacher sa branche de l’arbre de la creation impunement. Au-dela de l’aspect ethique, je dirais que c’est – pour employer un euphemisme – une betise ou en tout cas la pire des vanites. Vous savez, j’ai toujours pense que la blessure la pire infligee a l’amour propre de l’humanite – et encore d’ailleurs cette blessure n’est toujours pas cicatrisee – c’est quand Darwin nous a fait la demonstration que nous n’avions, nous les hommes, pas fait l’objet d’une creation separee. De la meme maniere que nous avons longtemps, et que certains continuent de refuser cette communaute d’origine avec tout ce qui vit sur terre, nous nous entetons a accepter que nous avons une communaute de destin. Et il est temps que nous sonnions la reconciliation avec tout ce qui vit sur terre. Enfin, et c’est probablement ce qui nous reunit ici, c’est que cette injonction ecologique ou climatique nous oblige a une troisieme forme de solidarite : la solidarite avec le futur, car nos enfants sauront que nous savions et que nous n’avons rien fait !
L'histoire de la planete ramenee a 1 annee. On ne sait ni pourquoi ni comment, la planete Terre est nee il y a 4 milliards d'annees. Puis la vie a evolue a sa surface, sous les eaux et dans les cieux. Et le temps passa. Imaginez l'histoire complete du monde condensee en une annee qui commence le 1er janvier. Quelques jours plus tard, la premiere bacterie est apparue. Un miracle d'evolution a suivi. Chaque couche de boue, d'eau et de terre fut habitee. Les meduses et les araignees n'apparurent qu'au debut novembre, les fougeres, le 20 novembre. Quand les poissons habiterent les eaux, les insectes ailes s'envolerent. Du 1er au 15 decembre, les dinosaures regnerent en maitres. Le 31 decembre, a minuit moins le quart, l'humanite apparut. Il y a tout juste 2 secondes debuta la revolution industrielle, et avec elle un massacre sur la terre qui a epuise ses ressources.

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[Environnement] Les 10 villes les plus polluées du Monde -->

Voici un article de Météo France (cf Document) que je voulais mettre depuis longtemps. Une fois de plus merci à la Fondation Nicolas Hulot pour cette veille informationnelle riche et complète sur "ce qui se dit" sur "ce qui nous intéresse" :-).

Un milliard de personnes dans le monde subissent chaque annee les mefaits de la pollution, indique une etude de The Blacksmith Institute, un organisme americain specialise sur la question environnementale. Et pour etayer ce constat, l'institut publie un classement des 10 villes les plus polluees de la planete. Sans surprise, les grandes villes des pays les plus developpes ne figurent pas dans le classement. La plupart de ces pays ont pris des mesures, via la legislation, pour limiter les risques sanitaires directs lies a la pollution. Pour le Blacksmith Institute, la situation est en revanche nettement plus inquietante dans les pays en voie de developpement, mais aussi en Russie. Dans ces pays, le pollution serait a l'origine de pres de 20% de deces. S'y ajoutent des problemes de sante particulierement preoccupants, notamment chez les jeunes enfants qui, dans les zones les plus polluees de la planete, souffrent davantage de retard de croissance ou de developpement cerebral. Top 10 des villes les plus polluees au monde- Tchernobyl (Ukraine, radioactivite)- Dzerzhinsk (Russie, site de production d'armes chimiques)- Haina (Republique Dominicaine, pollution industrielle au plomb)- Kabwe (Zambie, pollution industrielle au plomb et au cuivre)- La Oroya (Perou, pollution industrielle au plomb, cuivre, zinc et sulfure)- Linfen (Chine, pollution industrielle au monoxyde, sulfure, plomb, arsenic...)- Maiuu Suu (Kirghistan, radioactivite provoquee par les mines d'uranium)- Norilsk (Russie, pollution industrielle au sulfure, plomb, nickel, phenols...)- Ranipet (Inde, pollution au chrome et a l'azote liee aux tanneries)- Rudnaya Pristan/Dalnegorsk (Russie, pollution industrielle au plomb, mercure, cadmium...).

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[2007] Une nouvelle année pour l'espoir -->

Outre les derniers événements et chiffres médiatisés ces derniers temps sur le Dérèglement Climatique - automne en Europe le plus chaud depuis 5 siècles (en France depuis 1950 pour le mois de novembre), les problèmes de dérèglement migratoire de nombreuses espèces d'oiseaux en Europe et les relevés pluviométriques records aux Etats Unis (à Seattle) - de formidables élans d'espoir sur le génie humain et la diversité de Mère Nature nous montrent chaque jour que tout est encore possible - 50 nouvelles espèces découvertes à Bornéo, la renaissance du projet de canal pour la mer Morte et la découverte pour la première fois de l'immaculée conception chez les animaux (chez les dragons de Komodo).

C'est sur ces nouvelles, que je souhaite - j'en suis sûr au nom de la petite équipe de bloggers que nous sommes - que 2007 soit une année de conversion écologique, humaine et solidaire. Solidaire pour ceux qui souffrent à travers le monde, mais aussi solidaire pour ceux qui viendront après nous.

Alors en 2007, préférez des gestes sûrs, quotidiens et efficaces de solidarité à une compensation annuelle, unique et déculpabilisante.

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[Société] Bilan d'optimisme -->

80 hommes pour changer le monde ! Ce livre est un formidable bilan d'optimisme sur le développement durable. Leurs auteurs ont fait le tour de la Terre à la recherche des plus beaux exemples d'entrepreneuriat, d'initiatives locales qui portent en elles les germes de l'"économie positive".

A grands coups de hachoir ils tracent les contours de notre avenir, si nous en avons un: dans tous les pays du monde des initiatives qui font le lien entre un impact positif sur l'environnement, le social et le développement économique de leur entreprise, des crêches d'usine qui permettent une meilleure productivité des ouvriers, des technologies adaptés aux contraintes de l'agriculteur (si le transport de l'électricité coûte trop cher, prenons des panneaux solaires...), la mise en place d'outils d'audit nationnaux pour piloter l'économie, la reconnaissance du droit de propriété privée à travers des démarches légales simplifiées, tout y passe.

Le plus touchant est qu'aucune d'elles n'est financièrement déficitaire. Et leurs auteurs ont beau avoir fait le tour du monde en avion et bateau, ils ont planté autant d'arbres pour refixer leur émissions de GES, sans que cela n'impacte le prix final du livre (18€).

Si vous désirez prendre une bouffée d'optimisme, tapez "80 hommes" sous Google. Si vous êtes manager dans une entreprise et que vous souhaitez mieux comprendre ce concept d'"économie positive", passez par là.

L'image vient du site www.80hommes.com et n'est pas sous licence CC.

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