Discutons tard ce soir...

26 octobre 2008

[Société] 360 milliards et autres...

Au-delà du débat sur la nécessité du plan annoncé par la France de soutien du secteur bancaire pour 360 milliards d'€, au-delà aussi du fait que cette somme ne sera probablement pas entièrement consommée et pourrait même rapporter quelques intérêts à la France, voici quelques chiffres qui font rire (jaune) sur cette somme.
360 milliards d'Euros, c'est:
  • 3600 Zinedine Zidane (100 millions pour le transfert Real Madrid)
  • de quoi combler 40 fois le déficit de la Sécurité Sociale...
  • le financement du RSA jusqu'à 2368
  • 30 millions d'années de travail au SMIC
  • 100 porte-avions Charles-de-Gaulle
  • 36 fois le coût pour éradiquer la faim dans le monde selon l'Unicef...
  • mais même pas le tiers du coût de la guerre en Irak....
Source : journal Vendredi

Autres informations surprenantes :
Source : Baromètre des Dépêches politiques ignorées, politique.net


De quoi méditer...

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27 mars 2008

[Société] Cherche: tolérance et fondements humanistes -->

Lisez ce texte magnifique, il n'est pas long, et beau !

Trois passages que je souhaite mettre en valeur :
Notre société devrait rapidement interroger ses fondements humanistes.
... où se situe concrètement l'alternative... ?
Notre monde ne sera pas plus sain quand il aura éradiqué la marge. Il le sera quand il aura accepté de vivre avec.



NB : Je n'ai pas écrit ce billet par sensibilité idéalisante, mais par connaissance de vécus similaires.
Ce texte s'applique tout autant aux personnes sourdes par exemple : pour le dépistage prénatal, et pour l'acharnement médical et sociétal pour inciter fortement les sourds à se faire implanter (=mettre un implant cochléaire).

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22 janvier 2008

Ecologie, Economie, Santé

Voici trois articles intéressants que je souhaite vous faire partager.

Le premier traite d'un projet de ville entière écologique, dont la conception tiendra compte de nombreux paramètres environnementaux : autant carbone que pollution, recyclage, culture... Projet d'un des Emirats Arabes Unis (Abu Dhabi), qui bénéficiera d'une dotation de... 10 milliards de $ !

Le deuxième met en exergue les pièges de notre alimentation industrialisée, et donne quelques recommandations pour manger plus sain et... finalement moins cher.
Cela me fait penser à deux autres ressources sur le sujet : notre billet sur la tarte aux cerises de supermarché (berk), et l'article de Jancovici "Coffé est-il un écologiste ?".

Le troisième ravira les passionnés d'économie, car il traite du débat sur les atouts et inconvénients du SMIC. Où l'on apprend que finalement, l'idée du SMIC à 1500€ était moins farfelue qu'on y penserait.



Note : dépêchez-vous, les articles du Monde ne seront plus consultables dans une ou deux semaines...

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04 janvier 2008

[Société] Vers les plaisirs simples de la vie -->

L'évolution du monde, d'internet et des nouvelles technologies, fait surgir des peurs quant à l'avenir de nos sociétés, des comportements individuels et des relations inter-personnelles.
L'avenir sera-t-il ultra-technologique, tout le monde sur son portable ultra-connecté, son ordi de poche, ses écrans partout comme dans Farenheit 451, son conditionnement généralisé et le goût insatiable pour les loisirs et l'hédonisme, comme dans Le Meilleur des Mondes, par exemples ?

Pas sûr : une étude sur des jeunes britanniques semble montrer que les jeunes ultra-à la pointe ne s'isolent pas tant que ça, et au contraire semblent retrouver le goût des plaisirs simples, des rencontres "dans la vraie vie", des relations... : Overloaded Kids Turning Low-Tech
(...) [Youths] want to be at the leading edge, but they also need a time for back to basics
Plutôt rassurant non ? Enfin, oui s'il s'agit d'une réelle tendance de fond. Mais j'ai envie d'y croire, je l'observe autour de moi.

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08 décembre 2007

[La totale] L'histoire de notre économie -->

No comment!
Just watch it : www.storyofstuff.com

NB : Merci à NicDo pour l'info.

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13 novembre 2007

[Environnement] Et comment prétendre défendre l'intérêt général en faisant tout l'inverse

Une fois n'est pas coutume, j'aimerai vous faire part ici d'un jugement arrêté et entier vis-à-vis des grèves actuellement en cours dans notre Douce France.

Et croyez bien que ce n’est point l’usager des transport agacé qui s’exprime mais bien le citoyen inquiet de comportements collectifs allant à l’opposé des objectifs dont certains groupes sociaux se prétendent les éternels défenseurs.

Les choses ainsi posées, permettez-moi le raisonnement quelque peu simpliste suivant, mais volontairement décomposé :
- La grève des transports réduit considérablement (90 TGV sur 700 pour la seule journée du 14/11/2007 à titre d’exemple) l’offre de transports en commun française ;
- Les transports en commun déplacent chaque jour des millions d’individus que ce soit localement comme nationalement ;
- Donc des millions d’individus ne vont pas pouvoir se déplacer en période de grève en transport en commun durant ces périodes de combat social ;
- Or ces individus ainsi démunis souhaitent tout de même se déplacer durant cette période pour des raisons aussi bien personnelles que professionnelles ;
- Donc ces individus vont se reporter sur des moyens de transport motorisés individuels et autonomes, en première place desquels on trouve l’automobile ;
- Or les transports motorisés individuels sont bien moins efficaces énergétiquement (pris globalement pour une population donnée) et bien plus émetteurs de Gaz à Effet de Serre que les transports en commun ;
- Donc les grèves des transports en commun sont des catalyseurs de pollution et constituent un véritable non sens énergétique et environnemental.

Cette petite plaisanterie représente selon des estimations très prudentes la bagatelle de 10 000 tonnes de CO2 émis en plus par jour rien que pour l’Ile-de-France, charmant !

Je vous épargne le raisonnement qui tendrait à prouver que ces actions menées par tous types de collectifs (syndicats, partis politiques, salariés d’entreprises publiques ou semi-publiques, etc), qui se targuent de défendre les intérêts sociaux du plus grand nombre, font en réalité exactement l’inverse.

Je vois d’ici les réponses outrancières à l’égard du raisonnement ci-dessus déroulé car donnant l’impression d’empêcher l’expression de l’un des droits les plus fondamentaux qu’est la grève.

Mais qui a dit qu’il fallait remettre en cause ce droit ? Ce qui est pointé ici est l’expression de ce droit. N’y aurait-il pas d’autres manières de faire grève ? – n’étant pas spécialiste des questions sociales, je ne me permets pas de faire des propositions sur la pertinence ou non des négociations par rapport aux grèves.
Mais allez, j’apporte ma contribution de fauteur de trouble : pourquoi ne pas laisser un libre accès total et gratuit aux transports en commun les jours de grèves ? Ne pas faire payer les billets de train, etc ? il est fort à parier que ce serait bien plus efficace pour se faire entendre. De plus cela resterait cohérent avec la nécessité de maintenir le service public à destination des usagers et surtout permettrait de ne pas envoyer des millions de voitures, motos et autres modes de transport motorisés individuels sur les routes de France.

Pour finir ce laïus rageur, une petite question : qu’est-ce qui est le plus prioritaire : maintenir un environnement et une société en équilibre pour nous et nos enfants, ou défendre des corporatismes d’un autre âge d’un petit nombre d’individus au dépend du plus grand nombre ?

D’aucuns me dira que mener à bien ces deux causes n’est pas contradictoire, et bien dans l’affaire précitée, l’antagonisme de ces objectifs est parfaitement notoires !

A bon entendeur ...

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11 novembre 2007

[Société-informatique] Wiksign, LSF -->

Après quelques mois de préparation, je vous informe du lancement officiel du site Wiksign. Il s'agit d'un dictionnaire de Langue des Signes collaboratif, consultable et modifiable par tous, à l'instar d'autres sites wiki (Wikipédia etc).

Ce site est né dans l'espoir de créer un dictionnaire plus complet que les quelques-uns existant actuellement, grâce au fonctionnement collaboratif. Cela permettra probablement de favoriser l'apprentissage de cette langue, et peut-être de mieux ouvrir le monde aux sourds signants.

Faites un tour pour y apprendre un signe ou deux (parmi la douzaine actuellement disponible), y apporter votre contribution si cela vous est possible, demander un nouveau signe sur la page dédiée... et à y revenir de temps en temps, pour voir le site s'enrichir de nouveaux signes.

http://www.wiksign.org
Flux RSS des nouveaux signes

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08 novembre 2007

[Société] A propos du principe de précaution -->

Un article intéressant sur le principe de précaution.

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21 octobre 2007

[Société] France, la renaissance ? -->

Bonsoir,

Il y a un an et demi, sur un coup de tête en période post-crise du CPE, je vous avais fait part - certes un peu franchement - de l'apparente déliquescence de la France qui me donnait peu d'espoir pour les mois à venir et pour laquelle je souhaitais profondément la renaissance du rayonnement français sur la scène internationale.

La semaine qui débute demain placera peut-être à nouveau la France au centre des initiatives à même de "donner du sens au progrès".

Espérons donc que les dernières nouvelles plaçant encore une fois la France sur une pente peu glorieuse à l'internationale :
- la France accusée d'inefficacité énergétique par l'UE,
- de nouvelles sanctions de la France en matière de fiscalité écologique,
- les propositions on ne peut plus étonnantes de la commission Attali,
- etc
donneront le goût aux acteurs économiques (du citoyen au décideur) de ne pas avoir peur pour relever les défis énergétiques et climatiques qui nous attendent ; et de prendre les engagements nécessaires à la fin du Grenelle pour y faire face.

A l'heure où les économistes s'approprient enfin ces sujets (un exemple !), la France pourrait peut-être surprendre à nouveau. Enfin ... pourvu que ce post ne reste pas un espoir "Méthode Couet".

"L'Histoire attend d'être écrite."

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22 juillet 2007

[Société] Centrisme ; Travail ; Récidive

Le Monde nous offre aujourd'hui un bon cru.

Un premier article, "Génération centriste", tente d'extraire des tendances de société en analysant les mouvements et contre-mouvements qui se répondent dans plusieurs domaines de notre vie. Tendance au centrisme, fin de la marginalité, nouveaux idéaux...
A noter que le point de vue est plutôt orienté gauche, mais l'article n'en est pas moins très intéressant.

Un deuxième article, "Souffrir au travail", part de la problématique des suicides au travail, pour analyser - d'un point de vue assez ergonomique - ce qui empêche (dans certaines entreprises) le travail d'exercer sa fonction d'épanouissement et le plaisir de travailler, ce qui provoque de la souffrance, et ce qui pourrait - devrait - être remis en cause pour arrêter la casse.
Article où l'on comprend que le métier d'Ergonome du Travail a un bel avenir...

Un troisième article, "Récidive des mineurs, la loi actuelle suffit", écrit par le président de chambre à la cour d'appel de Versailles, parle de manière très construite (et à mon sens pertinente) des problèmes prévisibles dans lesquelles nous nous enfonçons -davantage- par le projet de loi abaissant la majorité pénale à 16 ans. Projet de loi qui va d'ailleurs à l'encontre des tendances de plusieurs autres pays européens.

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05 juin 2007

Conscience collective, troublant, passionnant ! -->

Une équipe de chercheurs internationale tente de démontrer l'existence d'une conscience collective humaine.

A la base (1), le laboratoire universitaire "Princeton Engineering Anomalies Research (PEAR)" tente de découvrir d'éventuelles interactions entre la conscience humaine et des équipements électroniques de générations de nombres aléatoires.
Les chercheurs mettent en place des mécanismes (2) pour éviter les facteurs de confusion tels que température, champs électromagnétiques ou vétusté des composants.
On demande à une personne (un opérateur) de s'imprégner d'une intention, on place l'opérateur à côté du générateur de nombres aléatoires, et on observe les nombres aléatoires émis.
Après 12 ans de recherche leur rapport (3) conclue à l'observation de corrélations importantes et quasi-systématiques entre l'intention et la distribution des nombres aléatoires, statistiquement significatives. Les résultats sont reproductibles dans d'autres laboratoires. Plus troublant encore, les mêmes corrélations sont observées lorsque l'opérateur est placé à + de 1000 km du générateur, et même lorsqu'il adresse son intention 72 heures avant la génération de nombres aléatoires, ou qu'on lui dit "je te demande d'avoir cette intention dans 336 heures" (après la génération)... (3). Cependant aucune corrélation n'est observée lorsque la génération aléatoire suit un procédé strictement déterministe (algorithme logiciel plutôt que sources aléatoires physiques).

D'autres chercheurs ont alors décidé, en 1997, de positionner plusieurs générateurs de nombres aléatoires à différents endroits de la planète, et d'enregistrer les résultats (moyenne des nombres aléatoires pour chaque seconde). Cela fait penser à un éléctroencéphalogramme (EEG), les chercheurs ont donc initialement baptisé le projet "électrogaiagramme" (EGG), et l'ont plus tard renommé "Global Consciousness Project" (GCP).

Il semblerait que lorsque des évènements font converger l'attention de nombreux hommes/femmes sur Terre, on observe des déviations des moyennes de nombres aléatoires. Comme si le "flux de hasard" était influencé lorsqu'une grande cohérence s'installe dans un groupe, ou lorsque les attentions/intentions de nombreuses personnes convergent.
A titre d'exemple, ce graphique trouvé sur cette page :
11 septembre 2001:de H-10mn à H+4h, la moyenne des nombres aléatoires est déviée

D'autres résultats disponibles sur le site.


Qu'en pense-je ?
D'après mes connaissances scientifiques et les 2 heures passées à lire les deux études, cela me semble tout à fait sérieux et crédible. A vous de juger.
Cela amène de nombreuses interrogations, dont les suivantes : si l'on considère ces deux études comme vraie, que peut-on en déduire ? Nos intentions ont-elles de l'influence sur le monde physique ? L'influence est-elle limitée aux générateurs de nombres aléatoires ? Existe-t-il une conscience collective ? Quelle serait son influence ? Comment pourrait-elle être intelligemment utilisée ? Que pourrai-je en conséquence en déduire sur ma vie et mon comportement ? Etc.



Notes (tout en anglais) :
  • (1) http://noosphere.princeton.edu/science2.html
  • (2) http://noosphere.princeton.edu/reg.html
  • (3) http://noosphere.princeton.edu/papers/pear/correlations.12yr.pdf

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23 mars 2007

[Societe] Statistiques animées sur le monde... -->

Un professeur de statistiques, Hans Rosling, fut stupéfait de découvrir le peu de connaissances de ses étudiants (et de ses collègues) sur la situation dans le monde (mortalité infantile etc), leurs réponses reflétant plus les préjugés et une vision simpliste du monde (l'Afrique c'est comme ça, l'Asie ainsi, etc).
Il a donc réfléchi à une manière de montrer les statistiques qui soit directement compréhensible et marquante.

Il en résulte un outil graphique "animant" les statistiques, Gapminder.
La vidéo de sa présentation en est époustouflante !!!
Durée 20mn.
Pour les plus pressés : 12mn, regardez de la minute 3 à la minute 15.

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13 mars 2007

[Société] Une idée contre les problèmes du travail -->

Introduction

Le travail est une partie de notre vie qui provoque beaucoup de réactions très différentes.
Ainsi de nombreuses personnalités y sont allées de leur maxime (je laisse ceux qui veulent en retranscrire en commentaires...), des analystes de leur analyse, des hommes politiques de leurs solutions.

Réflexion

Le travail :
  • créateur de richesse personnelle et collective, créateur d'activités qui vont (normalement) générer un mieux-vivre pour la société, des revenus pour l'Etat, une croissance économique, ...
  • source d'épanouissement, il nous motive à accomplir de belles choses, nous permet de prendre plaisir et fierté dans l'accomplissement de l'ouvrage résultant
  • permet d'accéder à une reconnaissance sociale
  • favorise le sentiment d'être utile (nombre de gens en arrêt maladie/chomage/retraite se sentent tout à coup "inutiles")
  • activité luttant contre l'ennui, le laisser-aller qui nous guettent (et leurs conséquences négatives sur notre moral)
Mais malheureusement aussi :
  • source de fatigue physique et intellectuelle, de stress
  • peut empêcher d'exercer une passion difficilement rémunératrice (musique, ...) ou non lucrative (association...)
  • limite le temps que l'on peut consacrer à communiquer avec ses ami(e)s, son compagnon/compagne, à s'occuper de ses enfants, ...
  • s'effectue au sein de structures non démocratiques (excepté pour certaines activités, et les SCOP)
  • source de problèmes relationnels, liés par exemple au carriérisme ou à la compétition inter-employés
  • source de problèmes de santé, voire de handicap (pollutions chimiques, contraintes posturales, contraintes de temps, contraintes psycho-sociales, risques en terme de sécurité... là un ergonome vous renseignerait mieux que moi ;-) )
Au final, il y a presque autant de perceptions du travail que de citoyens et tout discours simpliste sur le sujet me parait absurde, en dehors de la complexité de la réalité ("les français veulent travailler plus/travailler moins" ; "les fonctionnaires sont faignants" ; "les travailleurs sont exploités" ; ...) (voir l'article sur l'intelligence).

Problème et idée

Les problèmes à résoudre, bien entendu, sont le fort taux de chomage, les comportements profiteurs : entreprises licenciant abusivement et faisant travailler plus que de raison, et chomeurs souhaitant absolument rester dans leur condition tout en bénéficiant de revenus, etc (comportements qui existent sûrement mais sont peut-être exagérés dans les discours).
Un UMP qui veut permettre aux Français de travailler plus et voudrait plus de flexibilité, un PS qui défend ses 35H, une Extrême-Gauche qui souhaite passer aux 32H et prône l'interdiction des licenciements, des Verts qui luttent contre le temps partiel, etc etc. Chacun y va de ses idées, conséquences de leur vision de la société.

Alors moi, je vais lancer une idée saugrenue qui a ses + et ses -, qui peut résoudre une partie des problèmes, qui pourrait arranger beaucoup de monde :

Et si on faisait des contrats de 20H (des "mi-temps") ? Cumulables à volonté ? et associés à une simplification des licenciements ?

Avantages que je perçois :
  • Selon son envie et ses besoins, chaque travailleur peut mieux décider de son temps de travail ("je veux du temps pour moi" : je cherche 1 contrat ; "je veux gagner ma vie" : je cherche 2 contrat ; "travailler c'est ma vie" : je cherche 3 contrats ; "je suis un fou du travail" : je cherche 4 contrats ou plus... %-/ )
  • On simplifie les différentes possibilités actuelles (35h, 35h annualisées, temps partiel en mi-temps, 3/5, 4/5, 40h...)
  • On diminue la précarité : si je me fais licensier d'un de mes 2 contrats 20H, il me reste l'autre, ouf ! (bien sûr un temps partiel engendre aussi une certaine précarité, mais bien moins forte, plus soutenable).
  • On augmente la flexibilité, chose que les entreprises semblent demander désespérement. Selon leurs besoins, elles font appel à quelques contrats 20H en + ou en -, ou elles peuvent faire passer certains employés de 2 contrats à 1 contrat (c'est un "licenciement" bien plus facile à supporter), ou de 1 à 2 contrats (ou de 2 à 3). Et les licenciements étant moins onéreux, l'entreprise hésite moins à recruter lorsqu'elle en a besoin.
  • De même une conséquence probable sera la possibilité de clarifier la polyvalence dont les DRH sont si friands : une entreprise pourrait facilement donner à un employé 1 contrat 20H sur un poste et 1 autre sur un autre poste. Cela clarifierait certainement les polyvalences "cachées" sources de stress.
  • Il y aurait moins de chômage, moins d'allocataires RMI car il serait plus facile de trouver au moins un contrat 20H. Et moins besoin d'allocations chômage : si je me fais licencier d'un de mes 2 contrats 20H, il me reste l'autre ; donc l'allocation chômage pourrait être dans ce cas un simple complément, puisqu'il y a seulement "chômage partiel".
  • Si j'ai 2 contrats dans 2 entreprises différentes, l'intérêt pour mon travail se maintiendra au long des années : le travail semble bien moins répétitif, plus varié.
  • On peut plus facilement s'occuper de ses enfants (exemple, un des parents passe de 2 à 1 contrat 20H pendant quelques années, ce qui lui permet de continuer le travail qu'il aime et de ne pas galérer à retrouver du travail après une période d'inactivité. Ou encore, les 2 parents prennent chacun 1 contrat 20h)
  • On pourrait plus facilement tenter de mettre fin aux "licenciements déguisés" (un employé voulant démissionner négocie son départ avec son entreprise comme un "licenciement", pour toucher les allocations).
  • Un "employé socialement responsable" aurait moins ce dilemme. Par conséquent le monde serait peut-être meilleur, car une politique d'entreprise socialement ou écologiquement inacceptable aurait moins de chance de se réaliser.
  • Dans notre société, on aime beaucoup catégoriser les gens (celui-ci est un ouvrier, un entrepreneur, un chômeur, un avocat, un vendeur, un fonctionnaire...) et réagir par luttes de catégories, et par intérêts catégoriels. Ce mode de pensée en serait bouleversé, il serait moins facile de tenir des discours simplistes sur telle ou telle catégorie.
  • Un travailleur ayant deux boulots différents dont un "destructeur" (pour lui-même, sa santé) aura probablement moins de problèmes de santé que celui qui fait 40H sur le boulot "destructeur".
  • Les travailleurs peuvent plus facilement améliorer leur "employabilité", car s'ils effectuent deux types de travail différents, ils acquièrent des compétences diverses qu'ils peuvent mettre en avant lors de futures recherches d'emplois.
Inconvénients que je perçois :
  • Pour certains boulots, une personne qui n'est là que 20H peut difficilement être à jour sur ce qu'elle a besoin de connaître pour travailler. Par exemple, un Chef de Projet aurait du mal à gérer son projet pendant seulement 20H. Cela peut être compensé par la négociation de deux ou trois contrats de 20H sur le même poste.
  • Difficulté plus grande de percevoir la réalité du chomage et du travail. Déjà cette année l'INSEE semble officiellement avoir du mal à calculer le chomage... dans un cas limite, pourrait-on facilement appréhender la réalité sociale d'un pays qui aurait 0% chomage et 50% de personnes qui ne travaillent que 20H et qui ont du mal à en vivre ?
  • 2 employés à 20H sont parfois moins efficaces qu'1 seul à 40H. Bon cela dépend évidemment du type de travail, de sa pénibilité, du temps de "mise en route" pour être opérationnel, etc. (pour un travail où on s'épuise au bout de quelques heures ou quelques jours, la tendance serait plutôt l'inverse)
  • La formation d'un employé met plus de temps. Pas deux fois plus, car on utilise mieux le temps d'assimilation et de réflexion (ex. une compétence s'apprend mieux en 20mn chaque jour qu'en 2h30 d'affilée ; vérifié d'après nos expériences de projets INSA et d'après les professeurs INSA qui pronent l'alternance lors de notre stage de fin d'études.)
  • Les plannings de présence des employés sont plus difficiles à gérer pour les RH des entreprises. Cette inconvénient peut être contourné par l'adoption d'organisations simples (ex : 1/3 des contrats sont en 7h-11h, 1/3 en 11h-15h, 1/3 en 15h-19h)

Conclusion

Cette solution me semble permettre de garder les bons côtés du travail tout en minimisant ses mauvais côtés et les problèmes actuels liés au travail.
Mais cela nécessiterait un changement de mode de pensée, ce qui est compliquéééé...
Maintenant à vous de juger.

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08 mars 2007

[Société] Femmes au pouvoir, analyse du Monde -->

Allez, je vais un peu "dépasser mon quota" en terme d'articles successifs sur ce blog, mais bon, je me permets encore un post, tant cet article du Monde est intéressant ! (ça va faire plaisir à Vintz, et aussi à Charlotte petite ! ;-) )

Pour ceux qui n'auront pas encore remarqué (c'était mon cas jusqu'en 2003, candide que je suis...), nous vivons dans un monde très machiste.
Depuis des siècles, les femmes ont beaucoup plus de devoirs que les hommes et beaucoup moins de reconnaissance : elles accèdent rarement au pouvoir, sont souvent cantonnées aux taches ménagères et à la garde des enfants, particulièrement parmi les générations précédentes.
Dans les normes de nos sociétés, les attentes sont nombreuses : elle doivent être belles, minces, correspondre aux standards de beauté de notre société, intelligentes, souriantes, avoir de la conversation, avoir de l'humour, de la culture pour s'affranchir du préjugé sur les blondes, s'habiller à la mode, ne pas s'énerver (ou : pas trop rapidement), ne pas faire preuve de faiblesse en période de règles sous peine de déclencher des moqueries, savoir faire le ménage et la cuisine (et le faire souvent !), s'occuper de leurs enfants, ne sont pas souvent aidées par leurs compagnons, doivent sacrifier leur vie professionnelle pour leurs enfants, elles ont plus de mal que les hommes à trouver un boulot, sont moins payées, sont facilement traitées de salopes (existe-t-il l'équivalent pour un homme ?) ou critiquées...
Je ne fais pas l'inventaire pour les atteintes envers les hommes, mais elles sont évidemment bien moins nombreuses !

Cependant les choses changent et évoluent, fort heureusement. Par exemple,
cet article du Monde s'intéresse aux femmes qui exercent des postes de pouvoir, et tente brillamment d'en dégager des caractéristiques.
Je vous recommande vivement sa lecture !


De plus, un livre très intéressant que je vous invite à feuilleter ou lire (trouvable par exemple à La Boutique du commerce équitable,1 rue Désirée Lyon 1er) :
"Mon Corps est un champ de bataille" (analyses et témoignages) ; édition Ma colère.
(âmes trop sensibles attention : des personnes osent y témoigner ouvertement des choses surprenantes et très personnelles)

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07 mars 2007

[RSE] Dilemme du cadre socialement responsable -->

Une thématique à laquelle j'ai souvent réfléchi...

Un cadre (et plus généralement tout employé d'une entreprise) ayant des valeurs personnelles (éthiques, humaines, ...) peut être soumis à un conflit de valeurs avec son entreprise.
Par exemple, lorsqu'un supérieur hiérarchique lui demande de conduire un plan de licenciement massif. Ou encore, lorsqu'on lui demande de faire un choix ou un travail dont le cadre sait pertinemment qu'il va être néfaste pour l'environnement.
Dans certains cas sa responsabilité juridique pénale est même engagée.
Le dilemme se pose alors sur la réaction à adopter.

D'un côté, voulant être en accord avec ses valeurs, il voudrait s'opposer à la volonté de sa direction, voire démissionner. Il souhaiterait exprimer son désaccord et ne voudrait pas être responsable de ce qu'on lui demande de faire.

Mais d'un autre côté le risque est grand de perdre son emploi (chômage sans indemnités dans le cas d'une démission) et la crainte de ne pas retrouver de travail (ou de travail aussi intéressant ou valorisé) pourrait l'amener à se taire et à se sentir obligé d'agir à l'encontre de ses convictions. Il se peut aussi que son départ (ou simplement l'expression de son opposition) engendrerait de graves problèmes pour l'entreprise, et qu'il ne le souhaite pas.

Enfin, une pensée courante est "si ce n'est pas moi, de toute façon quelqu'un d'autre le fera"...
Ce genre de pensée est compréhensible bien entendu, mais c'est justement cela qui forge l'inertie d'un système et permet aux pires choses de se produire (pensez aux mêmes genres de pensées qui ont dû traverser l'esprit d'innombrables soldats et citoyens lors de la dernière guerre mondiale).

Donc, que faire ?


L'article de Novethic sur ce sujet nous informe que la CFDT-Cadres a mis en place une aide pour ce genre de situations :
  • une Démarche de discernement (PDF) pour les non-adhérents, qui permet de se poser des questions pertinentes afin d'avoir une meilleure vision de ses marges de manœuvres et de nos priorités
  • pour les adhérents, des conseils et une aide personnalisés

La CFDT-Cadres fait plus globalement partie d'un groupe, l'Initiative Internationale pour la Responsabilité Sociale des Cadres (IRESCA), qui oeuvre pour faire émerger la problématique et réfléchir aux actions à mettre en place.
L'IRESCA propose un Manifeste pour la responsabilité sociale des cadres (PDF), dont voici un extrait :
(...) rompre un double silence :
- celui des cadres en entreprises qui n’ont pas de réel droit à une parole différenciée et alternative, qui n’arrivent pas à risquer individuellement cette parole pour interroger les critères de décisions auxquelles ils n’ont pas toujours participé mais qu’ils sont souvent chargés de mettre en oeuvre. Les politiques des entreprises, le pilotage stratégique par les coûts, en particulier, induisent des contraintes que les cadres assument au prix de contradictions vécues individuellement. Ils sont conduits à faire des choix, entre la morale et le respect des ordres donnés, entre la sécurité et l’efficacité, entre leur conscience citoyenne, la prospérité de leur entreprise et leur avenir professionnel.
- celui des entreprises qui abordent très souvent la question de la responsabilité sociale dans leur politique de communication mais qui n’offrent pas, pour autant, à leurs cadres les moyens de l’exercice effectif de leur responsabilité professionnelle et sociale.


NB : le site de l'IRESCA nous apprend qu'un colloque sur ce sujet a eu lieu fin 2006 à... l'INSA de Lyon !

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28 février 2007

[Société] Class Actions en France -->

Voici une pétition qui intéressera tous les consommateurs :-) que nous sommes pour faire valoir sous forme d'actions de groupes les droits des citoyens.

Si ce mécanisme démocratique ne m'intéresse pas pour la téléphonie mobile et les excès associés, il m'apparaît que pour les diverses luttes contre de trop nombreuses pollutions diffuses ou localisées, il est indispensable.

PS : merci à Matthieu pour cette information.

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26 février 2007

L'information, condition de la liberté

Qu'est-ce que la liberté ?

La possibilité d'agir selon sa volonté. Je dirais aussi, la possibilité de faire un choix parmi une étendue de possibilités.
Un choix est fait par recoupement et arbitrage de différents critères plus ou moins conscients :

  1. possibilités perçues (si je pense qu'il n'existe que A et B, je ne penserai pas à choisir C ou D ou...)
  2. quantité et qualité de l'information en notre possession (parenthèse, je vous conseille de lire cet article de Papagrieng),
  3. confiance que nous avons en nos sources
  4. nos valeurs personnelles et leurs poids relatifs qu'on leur accorde
  5. des impressions floues (ex. « il me semble mieux de choisir ceci, sans que je sache l'expliquer » ; c'est en grande partie sur ce point que l'action des publicités est efficace)


Réflexion

Est-on réellement libre lorsque nous n'avons pas conscience d'une étendue de possibilités, voire que nous ne voyons qu'une seule possibilité ? Ou lorsque l'information en notre possession est en faible quantité et très incomplète ?

Même dans ce cas, on reste libre dans le sens où on a toujours le choix. Mais cette liberté est conditionnée par l'information incomplète que nous avons en notre possession. Le choix est fait dans un cadre limité qui, lui, n'est pas choisi, mais défini extérieurement (par notre éducation, les normes de société, les médias, une personne considérée comme référence, etc).


Déduction

Pour être réellement libre, il faut tenter de s'affranchir du "cadre limité".
Il est nécessaire de s'informer, de connaître les différentes possibilités qui s'offrent à nous, et les avantages+inconvénients+conséquences que celles-ci impliquent.

Conséquence

Je vous invite à chercher de l'information avant de faire des choix importants dans votre vie quotidienne notamment en matière de santé (chaque médecin ne donne pas forcément les mêmes conseils pour une même problématique, par exemple concernant l'allaitement...), de consommation (ex. si si, on peut se passer de voiture en ville !), et de vie professionnelle (aurais-je trouvé un télétravail si j'en étais resté à ma forte croyance (et l'insistance d'une partie de mon entourage) que ce ne serait pas possible ?).




NB : un article du Monde en relation indirecte avec ce sujet : Internet interpelle les médecins

Libellés :

13 janvier 2007

[Consommation] Centre de recettes de cuisine... -->

Heu... C'est un peu hors thèmes habituels de ce blog...

mais j'ai trouvé un site vraiment pratique, blog-appétit, qui recense les recettes de milliers de blogs par ingrédient ou catégorie.

C'est vraiment vraiment pratique.
C'est aussi vraiment vraiment dommage que le site n'ait pas encore de suivi RSS ou Atom, parce que ce serait hyper pratique...

Fin de la parenthèse gourmande ! :-)

Libellés : ,

02 janvier 2007

[2007] Une nouvelle année pour l'espoir -->

Outre les derniers événements et chiffres médiatisés ces derniers temps sur le Dérèglement Climatique - automne en Europe le plus chaud depuis 5 siècles (en France depuis 1950 pour le mois de novembre), les problèmes de dérèglement migratoire de nombreuses espèces d'oiseaux en Europe et les relevés pluviométriques records aux Etats Unis (à Seattle) - de formidables élans d'espoir sur le génie humain et la diversité de Mère Nature nous montrent chaque jour que tout est encore possible - 50 nouvelles espèces découvertes à Bornéo, la renaissance du projet de canal pour la mer Morte et la découverte pour la première fois de l'immaculée conception chez les animaux (chez les dragons de Komodo).

C'est sur ces nouvelles, que je souhaite - j'en suis sûr au nom de la petite équipe de bloggers que nous sommes - que 2007 soit une année de conversion écologique, humaine et solidaire. Solidaire pour ceux qui souffrent à travers le monde, mais aussi solidaire pour ceux qui viendront après nous.

Alors en 2007, préférez des gestes sûrs, quotidiens et efficaces de solidarité à une compensation annuelle, unique et déculpabilisante.

Libellés :

[Société] Bilan d'optimisme -->

80 hommes pour changer le monde ! Ce livre est un formidable bilan d'optimisme sur le développement durable. Leurs auteurs ont fait le tour de la Terre à la recherche des plus beaux exemples d'entrepreneuriat, d'initiatives locales qui portent en elles les germes de l'"économie positive".

A grands coups de hachoir ils tracent les contours de notre avenir, si nous en avons un: dans tous les pays du monde des initiatives qui font le lien entre un impact positif sur l'environnement, le social et le développement économique de leur entreprise, des crêches d'usine qui permettent une meilleure productivité des ouvriers, des technologies adaptés aux contraintes de l'agriculteur (si le transport de l'électricité coûte trop cher, prenons des panneaux solaires...), la mise en place d'outils d'audit nationnaux pour piloter l'économie, la reconnaissance du droit de propriété privée à travers des démarches légales simplifiées, tout y passe.

Le plus touchant est qu'aucune d'elles n'est financièrement déficitaire. Et leurs auteurs ont beau avoir fait le tour du monde en avion et bateau, ils ont planté autant d'arbres pour refixer leur émissions de GES, sans que cela n'impacte le prix final du livre (18€).

Si vous désirez prendre une bouffée d'optimisme, tapez "80 hommes" sous Google. Si vous êtes manager dans une entreprise et que vous souhaitez mieux comprendre ce concept d'"économie positive", passez par là.

L'image vient du site www.80hommes.com et n'est pas sous licence CC.

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